Émouvant hommage aux ardoisières, le musée de l’Ardoise de Trélazé revient sur l’histoire du schiste local et retrace le quotidien des ouvriers de l’ancien site minier. Immanquable, la démonstration de fente d’ardoise impressionne à coup sûr !
La ville de Trélazé possède un musée qui retrace le passé des ouvriers des ardoisières. Il est à découvrir pour comprendre leur travail.
Pour faire connaissance avec une reine
La meilleure ardoise au monde, rien que ça. Le schiste de Trélazé a droit à tous les éloges et il y a des raisons à cela, au-delà de sa magnifique couleur bleu-noir. Résistante au gel, imputrescible, imperméable et aussi résistante à la compression que le granit, l’ardoise de Trélazé recense toutes les qualités.
Le musée de l’Ardoise est sans conteste le meilleur endroit pour faire plus amples connaissances avec cette reine, qui recouvre les toits d’Anjou, et d’ailleurs.
Pour retracer l’histoire d’une ville
À l’apogée de l’extraction de schiste, entre 1911 et 1927, la production des ardoisières de Trélazé avoisinait les 175 000 tonnes. L’industrie employait alors 3000 ouvriers.
Le musée retrace leur difficile quotidien et l’évolution des techniques d’exploitation du schiste. Un véritable hommage aux nombreux ouvriers des Ardoisières d’Angers, qui ont définitivement fermé leurs portes en 2014.
Pour apprendre à se méfier de l’or
Il brille et donne à l’ardoise une jolie coquetterie : on s’en ferait presque des bijoux. Méfiance ! Cet or qui scintille sur l’ardoise est en réalité de la pyrite de fer. Pendant la visite, on apprend à reconnaître cette ennemie des ardoisiers : elle est synonyme d’un risque de rouille de l’ardoise et donc de fragilisation de la toiture.
Pour découvrir de drôles d’embarcations
Le parc du musée, situé sur un ancien site minier, accueille d’étranges silhouettes rouillées. Locotracteur (une petite locomotive à moteur), bassicot (une caisse en bois pour extraire les blocs d’ardoise), cage pour faire descendre les ouvriers « d’à-bas »… donnent à voir la difficulté à laquelle faisaient face les ardoisiers au quotidien. Émouvant.
Pour assister à la naissance d’une ardoise
Jean-Christophe Boiteau est l’un des derniers fendeurs d’ardoise traditionnels – il a été formé par un maître ardoisier pendant cinq ans ! Sous les yeux ébahis des spectateurs, il façonne d’énormes blocs de schiste (de 3 tonnes) jusqu’à obtenir de fines feuilles d’ardoise de 300 grammes… et seulement trois millimètres d’épaisseur.
Une démonstration incontournable pendant laquelle on se familiarise avec le débitage, le quernage ou le rondissage. Et où l’on apprend que la pierre se lit comme un livre, avant de se fendre.
Du mardi au vendredi, de 9 h à 12 h et de 14 h à 17 h 30 (pas de démonstration jusqu’à mi-février) ; fermeture annuelle du 25 décembre au 14 janvier 2020.
À partir de février, ouvertures supplémentaires les week-ends et jours fériés de 14 h 30 à 18 h 30 et démonstration de fente d’ardoise à 16 h.
Samedi 7 décembre, Noël au musée, de 14 h à 18 h. Contact : 02 41 69 04 71, lemuseedelardoise.fr
En partenariat avec Anjou tourisme, www.anjou-tourisme.com
Source: Ouest-France
Autor: Ouest-France
Photographie: Unknow