« Il n’y a pas de pénurie » : le géant espagnol de l’ardoise veut rassurer les couvreurs bretons
En Bretagne, les couvreurs peinent à s’approvisionner en ardoises selon la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb). À Rennes (Ille-et-Vilaine), la filiale française du groupe espagnol Cupa Pizarras, premier producteur mondial d’ardoises, estime faire face « à une sorte de coup de feu ». Les besoins de la France, très dépendante de l’Espagne pour son approvisionnement en ardoises, ont augmenté de 10 % en 2021.
La Bretagne ne manquera pas d’ardoises. C’est en substance ce que le groupe Cupa Pizarras, premier producteur mondial d’ardoises grâce à ses 20 carrières de Galice (Espagne), veut faire savoir.
La Bretagne ne manquera pas d’ardoises. C’est en substance ce que le groupe Cupa Pizarras, premier producteur mondial d’ardoises grâce à ses 20 carrières de Galice (Espagne), veut faire savoir.
Racheté en 2022 par le fonds canadien Brookfield, le géant de l’ardoise, qui approvisionne 40 % des marchés breton et français, passe à l’offensive médiatique quelques semaines après que le président breton de la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb), Andréas Milet, s’est inquiété face aux difficultés d’approvisionnement des couvreurs bretons.
Depuis la fermeture de la dernière ardoisière française en 2014 à Trélazé, près d’Angers (Maine-et-Loire), la France, premier consommateur mondial d’ardoises notamment en raison des besoins de la Bretagne et du Grand Ouest, est dépendante de l’Espagne pour son approvisionnement.
« Une sorte de coup de feu sur le marché »
« Les besoins français ont augmenté de 10 % en 2021 en passant à 210 000 tonnes, souligne Stéphane Renard, directeur commercial et prescriptions de la filiale française de Cupa Pizarras, à Rennes (Ille-et-Vilaine). Cette augmentation crée l’impression de pénurie chez les artisans car nous sommes désormais en flux tendu. Mais nous avons les réserves : l’équivalent d’un siècle à un siècle et demi de production. »
Cette hausse de la demande – conjuguée à un arrêt de six semaines puis à un ralentissement de la production pendant les années Covid – a contraint le leader de l’ardoise (1 400 salariés en Espagne) à écouler « son stock tampon. Nous avons mis six mois à retrouver notre capacité de production et nous n’arrivons pas à refaire notre stock tampon car on constate une sorte de coup de feu sur le marché », explique Erwan Galard, chef de produit couverture ardoises.
Source: Ouest-France
Auteur: Laetitia JACQ-GALDEANO.
Photographie: Archives Ouest-France