Les règlements locaux imposent les caractéristiques d’une maison traditionnelle, avec une pente de couverture à deux pans d’ardoise. Ces règles ont guidé le projet architectural établi, en adéquation avec les souhaits du maître d’ouvrage. Une toiture en ardoise est très résistante dans le temps et ne demande pratiquement aucun entretien.
Située en plein cœur du Parc Naturel Régional du Morbihan, la commune de Baden offre un cadre de vie de qualité, très convoité. Pour préserver et valoriser le patrimoine naturel, culturel et humain de l’ensemble de cette zone, un règlement d’urbanisme strict encadre les opérations de construction.
Ces règles ont guidé le projet architectural établi par l’Atelier d’Ici, en adéquation avec les souhaits du maître d’ouvrage : une maison d’aujourd’hui avec des volumes importants et de la lumière.
« Cette exigence n’allait pas vraiment dans le sens de la demande du client, explique Jean-Luc Héry, Architecte, nous avons donc réinterprété la maison traditionnelle dans une écriture contemporaine. Les services municipaux ont été surpris lors de la présentation du projet mais comme les règles étaient respectées, il n’y avait pas d’argument solide contre notre projet. »
Le matériau imposé en couverture, l’ardoise, a été associé avec un bardage en façade aux lignes contemporaines composé de bois bakalisé, et des volets en bois laqué. « Nous avons réfléchi à l’harmonie des couleurs, la maison est traitée presque comme un monolithe ; les percements sont brouillés avec des volets coulissants créant une lecture évolutive de la façade toute la journée, précise l’Architecte. Comme la longère, une seule façade est travaillée, mais au lieu de présenter des petits percements austères, nous avons multiplié les surfaces vitrées. Ce jeu de vitrage annule l’effet « pavillon » qui ne convenait pas au maître d’ouvrage. »
En couverture également, les mises en œuvre traditionnelles ont été adaptées : le faîtage en lignolet s’est vu réinterprété par une tôle pliée. Plusieurs velux apportent lumière naturelle à l’intérieur de la maison, organisée en plan libre. Le plancher de l’étage n’est pas continu sur toute la surface pour créer des puits de lumière.
À l’extérieur, la façade mono-orientée donne sur une cour intérieure, délimitée par le garage. Ce volume protège l’auvent d’entrée, par lequel on accède et découvre la maison, comme mise en scène dans l’environnement.
La partie couverture s’est déroulée sur une quinzaine de jours, avec 3 couvreurs. Les ardoises ont été posées sur voliges avec un crochet de 11.
« Nous n’avons pas rencontré de difficulté particulière, explique Sébastien Morvan, couvreur de l’entreprise Petton Mingam. Il s’agissait d’une pose en droit, avec des velux, un chéneau en face avant et une finition en demie ronde à l’arrière. »
Source: batiweb
Autor: batiweb
Photos: batiweb