Dans une architecture extérieure, l’ardoise conserve toujours sa noblesse. PHOTO L’ARDOISIÈRE | ||
(Québec) L’ardoise canadienne ne nécessite aucun scellant et elle présente des couleurs spectaculaires, tels le bleu métallisé, le pêche et le cuivré. | ||
Denis Bisson est un homme d’affaires de Prévost, dans le nord de Montréal. À titre d’entrepreneur minier, il exploite une carrière d’ardoise en Nouvelle-Écosse. Mais c’est dans son usine de Prévost qu’il transforme la pierre en dalles de jardin, en marches, en carreaux pour les murs et pour les planchers, qui conviennent autant pour l’intérieur que pour l’extérieur. «Tous les copeaux sont revitalisés en galets d’ardoise polie qu’on utilise à la manière du paillis végétal», ajoute-t-il. | ||
Il travaille fort pour «éduquer» les consommateurs et leur expliquer pourquoi ils devraient débourser une vingtaine de dollars le pied carré pour de l’ardoise canadienne, alors que la chinoise en vaut quatre ou cinq. L’ardoise d’ici – «la vraie», glisse-t-il – se patine en s’usant et devient naturellement très luisante. Elle résiste au gel. L’ardoise chinoise, plus poreuse, devient mate en vieillissant et requiert donc une application régulière de scellant, soutient-il. Elle contient en outre de la pyrite qui s’oxyde au contact de l’eau, causant une séparation constante des feuillets. Pierre de Nouvelle-Écosse Jusque dans les années 70, l’ardoise canadienne provenait notamment de carrières situées à Bedford, en Estrie, au coeur des Appalaches. «Puis la Chine, l’Inde et le Brésil sont arrivés avec leur ardoise bon marché, très poreuse, de qualité médiocre», affirme Denis Bisson. Les entrepreneurs de Bedford n’ont pas survécu à cette concurrence. En 1996, il créait son entreprise, L’Ardoisière, avec l’assurance que sa mine à ciel ouvert de Nouvelle-Écosse produisait une pierre qui séduirait les consommateurs par sa beauté et son entretien facile. Il a vu des strates d’un bleu métallisé piquées de microgéodes, d’autres couleurs pêche, ainsi que des dépôts d’oxyde produisant des tons cuivrés et verdâtres. C’est aussi cela qu’il propose à ses clients : l’exclusivité canadienne contre l’uniformisation étrangère. | ||
Cette douche a été réalisée avec des plaques d’ardoise de longueurs et de largeurs différentes. L’ardoise canadienne est une pierre de haute densité non poreuse, ce qui permet des concepts d’application des plus créatifs. PHOTO L’ARDOISIÈRE | ||
Le dosseret est fait de lambris de 2,5 pouces de largeur dont la longueur varie entre 6 et 14 pouces. Ce comptoir a une épaisseur de 1,25 pouce. PHOTO L’ARDOISIÈRE | ||
Entrepreneur minier, transformateur, distributeur et vendeur au détail : Denis Bisson se décrit comme un exemple «d’intégration verticale». Et même si son usine est située dans les Laurentides, il précise qu’il effectue des transports quotidiens entre Montréal et Québec. Il espère d’ailleurs offrir un point de distribution dans la capitale d’ici un an. En attendant, les consommateurs peuvent consulter son site Internet, www.ardoisiere.ca, communiquer avec lui par téléphone (1 800 977-7093) ou par courriel (info@ardoisiere.ca). | ||