Bretagne : une femme couvreuse !

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Elle est écolo et branchée nouvelles technologies, aime la tradition et les nouveaux matériaux. Karine Louvergneaux, fille du Nord implantée en Bretagne, est un artisan d’aujourd’hui : sensible et cartésienne.

Tablier de couvreur sur les hanches, campée sur un toit au milieu des prés, Karine s’active. À l’aide d’un marteau spécial, elle délivre les ardoises de leurs crochets de maintien, les enlève et les regroupe dans la gouttière avant de les lancer dans le monte-charge qui les descendra à terre.

« Je commence un chantier d’un mois et demi, lance la couvreuse du haut de son échafaudage, dans le soleil rasant de l’hiver. 100 m2 de toiture en ardoise naturelle à refaire. »

Son border-collie dort à l’avant du camion bardé d’échelles plates. Elle a passé toute une journée, la veille, à monter son échafaudage. Aujourd’hui, elle s’attaque pour de bon à cette longère du XVIIe siècle, à Cardroc (Ille-et-Vilaine).

« Des maisons qui parlent »

Karine Louvergneaux, piercings et force incarnée, s’est spécialisée dans les toits d’ardoise ancienne. « Ils ont le charme des maisons qui parlent. La charpente, en bois d’arbre local, a une belle allure déformée. »Afin de recouvrir, la couvreuse d’abord découvre, mais petit à petit. Lorsqu’elle aura pelé la toiture sur dix mètres, elle protègera la bande mise à nue avec un écran de sous-toiture, « étanche et perspirant », posé entre les chevrons et les liteaux. Puis elle découvrira une nouvelle surface. Et ainsi de suite.

Cette méthode évite d’enlever tout d’un coup. « C’est une nouvelle façon de travailler. » Moins stressante, moins physique (« On n’est pas obligé d’être le plus rapide ou le plus fort ni de tout porter seul… »). Et plus en phase avec la réglementation énergétique.

Karine est certifiée RGE (Reconnu garant de l’environnement) et éco-artisan. Elle achète ses matériaux à une coopérative, le réseau Orcab.

« Des solutions pour toit », sa société, est née il y a trois ans à Saint-Uniac. Karine avait 40 ans, et un solide passé associatif : animation à l’environnement, création des Bâtisseuses à Rennes…

Formée à la maçonnerie, cette Lilloise voyageuse, a finalement posé ses bagages en Bretagne et passé son CAP de couvreur, à l’Afpa. « Je voulais prendre de la hauteur. Depuis, je suis sur un nuage. »

Comment faire pour devenir couvreur/euse ?

Le CAP couvreur est la formation de base du métier de couvreur/euse. Le brevet professionnel (BP) Couvreur permet de s’initier à la gestion d’entreprise pour pouvoir s’installer à son compte et acquérir une qualification complémentaire afin de devenir chef d’équipe sur un chantier,



Pour devenir chef de chantier, les titulaires d’un bac STI2D (développement durable) peuvent préparer, en deux ans, un BTS Systèmes constructifs bois et habitat (à Nantes, Rennes, Caen, Vannes, Le Mans, Fontenay-le-Comte, Brest).

Il est également possible de se spécialiser en préparant une mention complémentaire en zinguerie ou bien compléter sa formation par un CAP, un BP ou un BTS dans l’étanchéité des façades.

Coût des études : Gratuites en lycée professionnel et lycée public. Entre 280 € et 1 250 € par an en lycée privé. Études rémunérées en apprentissage en fonction de l’année d’étude et l’âge de l’apprenti.

Source : www.ouest-france.fr – 18.01.2016

 

 

 

 

 

    

 

 

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